Jour 18: Thac ba – Hanoi ( B,L )
30/03/2009
(Le matin,
promenade en bateau sur le lac de Thac Ba. Des centaines d’îles, en forme de
bol renversé, hérissent la surface du lac. Les berges sont couvertes d’une
végétation dense. La population locale vit de pêche et de culture sur des îlots
escarpés Route vers Hanoi dans l’après - midi. Transfert à votre hôtel. Soirée : spectacle de musique traditionnelle et de
marionnettes sur l’eau)
Réveil chez l’habitant. Il est 6 heures 30 et la nuit a été
bonne, malgré les dix huit personnes qui dormaient dans la même pièce. Les
matelas étaient confortables, les moustiquaires efficaces, les animaux
silencieux, sauf quelques coqs qui, mystérieusement, se sont mis à chanter au
beau milieu de la nuit, avant de réaliser que le jour était encore loin.
Nous prenons le petit déjeuner dehors, sur une terrasse en
pierre qui surplombe une rizière. Un petit côté Durassien ; La maîtresse
de maison nous a préparé des crêpes et du miel. Ensuite, nous rejoignons une
pirogue qui nous permettra de faire une longue ballade sur le lac. Le début est
assez acrobatique mais le reste du parcours est splendide. Nous découvrons une
étendue d’eau semée d’îles en forme de bols renversés sur lesquelles sont
plantées des arbres qui sont ensuite exploités. A ce moment précis, nous
mesurons soudain à quel point ce voyage est agréable, reposant, malgré le
rythme soutenu. Ce lieu particulièrement paisible y est sans doute pour quelque
chose dans cette impression collective. Mais cela ne suffit pas pour expliquer
la quiétude ressentie. Sans doute que la bonhomie vietnamienne y est pour
quelque chose. La bonhomie et la gentillesse. En fait tout se passe ici comme
si chaque problème allait trouver sa solution. Etrange mélange de spiritualité
et de vie trépidante, où l’équilibre n’est pas encore rompu.
Au cours de ce périple aquatique, nous accostons dans un des
nombreux ilets où deux femmes piochent la terre. Il s’agit d’une grand’mère et
de sa petite fille. Elles préparent le terrain pour planter des cacahuètes.
Elles sont venues en barque. Elles disposent d’un petit abri de chaume pour se
tenir à l’ombre car le bois de l’île a été coupé et le repiquage n’est pas encore
fait pour une nouvelle récolte. Tuan parle avec elles de leur travail, elles
s’arrêtent un instant, sourient à ce qu’il leur raconte et puis se remettent à
piocher tandis que nous repartons. De retour à la maison de nos hôtes, nous
retrouvons l’autre groupe de français qui nous ont devancés. Nous leur
souhaitons une bonne continuation car les veinards ne sont qu’au début de leur
périple. Comme Martine s’était intéressé au costume que portent les femmes du
village, la maîtresse de maison invite les filles à passer un costume et c’est
l’occasion de faire quelques clichés. Tuan, adorable et toujours plein
d’attention a lui aussi passé un costume.
Les bagages chargés et les adieux faits, nous reprenons la
route d’Hanoi. A midi, l’arrêt dans un restaurant très typique nous permet de
découvrir d’autres plats. Il est 17 heures lorsque nous posons nos bagages à
l’hôtel. Ici, maintenant, nous sommes connus et nous avons nos habitudes. Une
petite connexion Internet, une douche, un petit moment d’écriture et nous voilà
de nouveau assis dans notre restaurant vietnamien, sur le trottoir, dans le va
et vient de ceux qui arrêtent leur motos et leur scooter le temps d’acheter un
plat ou deux et de repartir. Nous avons notre préférence pour des tomates
farcies, des calamars, du poulet, des patates douces et … du riz. Le tout
arrosé de bière, bien sur. Il nous reste à allez voir un spectacle de
marionnettes sur l’eau. Mais d’abord un détour par la case « glaces et
sorbets » s’impose. Là aussi, nous avons nos habitudes.
Il pleut légèrement quand nous sortons. Pour ce qui est du
spectacle, hormis la difficulté évidente pour les manipulateurs, nous restons
un peu perplexe. Notre culture est tellement loin de tout ça ! Et puis
nous sommes trop grands pour leurs fauteuils. Cinquante cinq minutes avec les
genoux sous le menton, c’est long.