Jour 17: Bac Ha - Thac Ba ( B,L,D )
29/03/2009
(Le matin, marché de BAC HA. Continuation par la route en direction du lac de Thac Ba. Les rives sont densément peuplées par les ethnies minoritaires Dao à Pantalons blancs, Dao Rouge, Tay, Nung, et H’Mong. Nuit chez l’habitant (confort sommaire).)
6 heures, la musique se met en route et nos réveils réglés
sur la demie ne nous servent pas à grand-chose. Alors une petite douche et nous
voilà partis à traquer la photo du siècle sur le fameux marché des femmes
fleurs. Nous sommes tellement matinaux que les étals ne sont pas encore
vraiment installés. Après ce premier tour, nous revenons prendre le petit
déjeuner à l’hôtel avant de repartir de plus belle.
Il est 9 heures 30 quand nous reprenons la route qui va à
Thac Bâ. Route de montagne, bien sûr, mais en travaux sur des dizaines de
kilomètres. Un véritable parcours du combattant. Avant le repas de midi, nous nous arrêtons
sur le bord de la route pour goûter aux sabotines. Tuan en achète pour sa femme.
Un peu plus loin, nous visitons un village accroché au flanc d’une colline. La
maison que nous visitons a son sol en terre battue et… un poste de télévision.
Un monde de contraste permanent entre la
modernité et une forme ancienne et rustique de vie.
Nous arrivons ensuite dans un village où nous nous arrêtons
pour déjeuner. Passage par les cuisines, pour choisir les mets, puis escalier
monumental qui nous amène dans la salle du restaurant d’où nous découvrons le
fleuve. Une petite promenade digestive dans les rues de cette petite bourgade
nous permet de faire connaissance avec un marchand de bois qui nous fait une
démonstration de sa scie horizontale qui lui sert à débiter les planches à
partir d’un tronc. Plus loin, nous visitons une petite exploitation de cannelle
et une vieille femme nous montre comment on récupère l’écorce pour ensuite la
faire sécher. Plus loin, alors que nos avons repris la route, c’est une
plantation de thé qui nous arrête. La propriétaire nous explique qu’elle
ramasse tous les jours les feuilles arrivées à leur terme puis elle nous invite
à entrer chez elle. Par terre, sa cueillette du jour est en train de sécher.
De plus en plus sauvage, de plus en plus surprenante, la
route nous conduit peu à peu vers une région sauvage où reparaissent des
maisons sur pilotis. Après un parcours encore difficile à cause de chantiers de
rénovation des routes, nous redescendons dans une vallée. Les premières anses
du lac apparaissent et … une usine, si l’on peut employer ce terme, de
fabrication de brique. Nous nous arrêtons pour regarder comment, avec des
outils dérisoires, une équipe d’une dizaine d’hommes mettent en forme, font
sécher et cuisent des centaines de briques.
Encore quelques kilomètres et nous arrivons enfin au terme
de notre voyage, dans la tribu des Drao à pantalon blanc, pour notre
seconde nuit chez l’habitant. Si les maisons sont construites sur un principe
semblable que la première fois chez les M’nong, nous nous apercevons très vite
que notre soirée et notre nuit seront tout autre. Les habitants sont très courtois
et les filles se retrouvent vite en cuisine, à apprendre à confectionner les
nems. Nous retrouvons sur place un autre groupe de touristes. Ils voyagent dans
le même esprit que nous mais ils sont six au lieu de quatre. Ce sont des
routards qui ont déjà un sacré paquet de voyage au compteur. C’est tous
ensembles, avec nos guides respectifs, les deux chauffeurs, nos hôtes et leurs
enfants que nous allons partager le repas, le sake, la chartreuse verte que
Jean Luc extirpe de son sac et finalement la chambre. Quelle soirée !