Jour 12: Ha Noi – Tam Coc ( B,L )
24/03/2009
(Journée de visite
de Hanoi : Le guide et le chauffeur
vous attendent pour un départ direct à Tam Coc.
Transfert puis découverte de Tam Coc, la «Baie d’Along Terrestre » en petit sampan Continuation par la route pour la grotte de Bich Dong (grotte de Jade). Nuit à l’hôtel à Tam Coc.)
Réveil à 7 heures pour un départ à 9 heures, un vrai
bonheur. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu autant de temps le
matin. Dire que certains pensent que nous sommes en vacances !
Le bonheur est de courte durée car nous tombons très vite
dans un bouchon spectaculaire comme nous en avons peu vu jusqu’à présent. Au
bout d’une bonne heure, Isa s’inquiète. Faire Di Daï dans ces conditions relève
de la gageure. Enfin, après un imbroglio gigantesque de camions, de voitures,
de motos, nous arrivons à nous frayer un chemin sur le bas côté droit du rond
point et, en nous glissant au pied de la pile d’un pont, nous nous extirpons de
la masse pour nous retrouver sur l’autoroute. Tout va pour le mieux. Isa aborde
à haute voix le problème qui la préoccupait et… nous nous arrêtons
instantanément sur la bande d’arrêt d’urgence où, entre le minibus et la
glissière de sécurité, elle peut soulager son envie pressante. Il faut dire
qu’au Vietnam, la durée de vie à cet endroit n’est pas, comme en France,
estimée à 20 minutes mais à plusieurs années. On peut par exemple y rencontrer
quelqu’un qui vend du pain, un camion avec des gars dessous occupés à changer
le pont, ou encore un groupe de cyclistes qui discutent.
Un peu plus tard c’est Jean-Luc qui, du fond de son siège,
lance l’alerte. Il a remarqué, avec le rétroviseur, que le chauffeur
s’assoupissait. Mieux placé que lui je surveille à mon tour et je constate
qu’en effet il a les gestes significatifs du conducteur qui lutte : il se
passe la main sur les yeux, il change fréquemment de position, les mains en
haut, les mains en bas du volant, il oriente la ventilation sur lui. Malgré
tout ça ses paupières se ferment et ses trajectoires deviennent incertaines en
même temps que la vitesse chute. Alors j’explique au guide que nous ne sommes
pas pressés et qu’il serait préférable que notre ami Kahnh fasse une pause pour
retrouver sa vigilance. Un peu perturbé, il convient de la chose et subtilement
propose au chauffeur de nous arrêter un peu à proximité d’un marché où nous
partons, comme toujours, avec joie, à la chasse aux photos. Ici, les touristes
ne s’arrêtent jamais et nous devenons très vite le centre d’intérêt de tout ce
petit monde, surtout que les deux filles ont acheté un balai local.
Ce petit breack terminé, nous reprenons la route, sans
encombres jusqu’à notre terminus à Tam Côc. Notre hôtel, plutôt banal
extérieurement, propose des chambres très spacieuses, très claires, avec de
grands lits et une salle de bain à l’italienne. Bien que l’eau soit plutôt rare
à la douche, nous faisons une petite toilette avant de passer à table.
Dix plats, un dessert, des bières et du café. La honte
quoi ! Après quoi nous retrouvons notre guide et nous partons à pied pour
rejoindre un embarcadère. Il s’agit de visiter celle qu’on appelle la baie d’Ha
Long terrestre. C’est une ballade magnifique d’environ deux heures, au milieu
des blocs de rochers et des rizières. Nous sommes sur de petites barques à fond
plat et nous avançons au ras de l’eau. A
trois reprises nous franchissons des tunnels naturels où il nous faut baisser
la tête à certains endroits. Et c’est toujours magique de ressurgir de l’autre
côté et de retrouver la même rivière paisible, les mêmes étendues vertes. On a
l’impression, à chaque fois, de découvrir un jardin secret. Sur les
embarcations, les rameurs sont aussi des vendeurs et tout au long du retour,
ils essaient de nous séduire avec les peintures et les broderies qu’ils ont
pris soin d’embarquer avant de partir. Isabelle et Jean-Luc ont craqué, pas
nous. Bel exploit. De retour à notre point de départ, et les pourboires
distribués, nous retrouvons Tuan pour une ballade à pied dans le village. Sur
notre parcours, devant une maison qui semble toute neuve, un homme réalise un
glacis en ciment. Sa mère arrive avec une petite moto et un gros bidon plein
d’eau. Jean-Luc et moi l’aidons à décharger et nous échangeons quelques
sourires. Tuan leurs parle un peu et l’homme nous invite à entrer visiter.
L’accueil, toujours l’accueil. Comme il s’apprête à nous offrir le thé, nous
faisons remarquer à notre guide que ce n’est pas une bonne idée et que le
ciment ne peut pas attendre. L’homme sourit aux explications que Tuan lui
traduit. Nous faisons quelques photos et nous promettons de les lui envoyer.
Puis nous rentrons à travers les rizières et les buffles jusqu’à l’hôtel. Nous
prenons notre repas du soir au même endroit qu’à midi. Ensuite, j’achète un
oreiller en osier. Il se fait tard. Un peu d’écriture et hop, dans les bras de
Morphée.
A demain.